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Un Français sur trois se retrouve avec seulement 100 euros de reste à vivre au 10 du mois, selon une enquête de l’Ifop.

Une anxiété financière majeure. Selon une enquête de l’Ifop pour le site MonPetitForfait en date du 25 mai dernier et rendue publique cette semaine, un tiers des Français ne dispose plus que de 100 euros le 10 du mois au titre du reste à vivre.

«Au 10 du mois, c’est-à-dire après le prélèvement des dépenses contraintes sur les comptes bancaires, 31% des Français se retrouvent avec un reste à vivre de moins de 100 euros sur leur compte en banque, dont 10% à découvert», précise l’enquête.

Ces résultats ont été obtenus grâce à un échantillon national représentatif de 1.500 Français, mettant en lumière les conséquences réelles, relevant donc non pas de l’irrationnel, mais bel et bien de l’ampleur des dégradations dues à l’inflation sur le niveau de vie des citoyens, qu’elles soient physiques mais aussi psychiques.

DES DÉPENSES ROGNÉES SUR TOUT

Et pour cause, les sacrifices en matière de consommation n’ont jamais été aussi importants d’après l’enquête. Ils sont particulièrement conséquents chez les Français les plus modestes, sachant que ceux qui ont réduit leurs dépenses alimentaires pour des raisons financières ces douze derniers mois ont doublé en une quinzaine d’années, passant de 29% en 2007 à 58% en 2023.

Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants qu’un Français sur deux (soit 51%) en viendrait même à «sauter des repas» régulièrement ou occasionnellement par manque d’argent. Cela représente une hausse de 7 points depuis 2022, toujours selon l’enquête.

Les dépenses liées au bien-être et aux activités sont aussi passées sous le couperet de l’inflation : «le type de contrat que les Français résilieraient en premier s’ils le pouvaient à partir du 1er juin, serait leur abonnement à une salle de sport (40%). De même, une proportion croissante de Français admet qui leur arrive de renoncer à aller chez le coiffeur (69%, + 3 points depuis juin 2022)», précise l’Ifop.

Concernant la santé, les résultats sont moins alarmants certes, mais le nombre de Français qui ont eu tendance à reporter certaines dépenses de santé ces douze derniers mois est quasiment deux fois plus élevé aujourd’hui (41% en mai 2023) qu’il y a une quinzaine d’années lors de la dernière grande crise inflationniste (25% en 2007).

DES CONSÉQUENCES SUR LA SANTÉ MENTALE

Outre les conséquences physiques, un tout autre aspect vient illustrer le lourd tribut que doivent payer les Français au quotidien à cause de la hausse des prix : la détresse psychologique.

En effet, cette face cachée est pourtant palpable comme l’indique l’enquête, notamment pour les Français qui ont de grosses difficultés financières, touchés par les troubles anxiodépressifs les plus répandus tels que l’anxiété́ (54%) ou la dépression (31%).

A noter que cette proportion a «explosé chez les personnes les plus en détresse psychologique : 47% des personnes souffrant de pensées suicidaires disposent en général de moins de 100 euros le 10 du mois».

«Plus d’un Français sur deux (56%) admet rencontrer actuellement des difficultés à vivre avec les revenus de leur foyer, soit une proportion en hausse significative par rapport à janvier 2023 (49%)», a rappelé l’Ifop pour MonPetitForfait.

By Cnews

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