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Auteurs/autrices

« Partir, c’est pourrir un pneu ». « Le frein justifie les moyeux ». « La vitesse, c’est dépasser », « Faites la bourre, pas la guerre », « Loin des pneus, loin du cœur », « Il faut bien que vitesses se passent », « Soit bielle et tais-toi », « L’agent ne fait pas le bonheur », « Il n’y a pas de fumée sans pneu… »…etc…

Tout ceci n’est pas d’une colossale finesse ; ça ne sort pas de « l’Almanach Vermot » mais des sentences de « Joe Bar Team », série en bande dessinée que tous les motards connaissent.

La moto, bien que soumise aux mêmes limitations de vitesse débiles (1) et au tarif exorbitant des carburants que la bagnole, est un des derniers espaces de liberté dans ce monde de plus en plus liberticide, aseptisé, normé, régulé, encadré, soumis aux diktats des écolos et aux oukases émanant de l’UE (ou à des mesures anticipées pour complaire à Bruxelles). Sans donner dans l’emphase, j’ai envie de dire que la moto, c’est une sorte de chevalerie. Certes on y rencontre le même pourcentage d’abrutis congénitaux, de crétins patentés, de cons glorieux ou de sombres brutes, qu’ailleurs mais il existe encore une courtoisie et une solidarité motardes : en moto, on remercie la personne qui vous laisse la doubler ; on s’arrête pour aider un motard en panne au bord de la route; on se salue entre motards (sauf les bobos en BMW rutilantes qui se refusent à saluer les gueux, les prolos, les beaufs, qui roulent sur de vieilles bécanes).

Mais, me direz-vous, pourquoi cet éloge de la moto ?

Parce que, samedi dernier – le 13 avril – j’étais à la manifestation de « motards en colère » qui roulait de Saintes à Puilboreau, en Charente-Maritime, pour exprimer sa grogne contre une décision inique, stupide, injuste et, une fois de plus, imposée par Bruxelles, à savoir le contrôle technique des deux roues. À bientôt 75 berges, c’est la troisième fois que j’enfourchais mon bon vieux «V-twins» pour aller manifester. Un millier de motos, de tous types, de toutes marques, chevauchées par des gens de tous âges venus dire leur ras-le-bol devant une mesure gouvernementale débile – une de plus ! – qui ne vise qu’à nous faire ENCORE et toujours cracher au bassinet.

Lors de ma toute première manifestation de motards, un abruti du genre « Mao-sait-tout » m’a affirmé péremptoirement que le contrôle technique des voitures, obligatoire depuis 1992, « a sauvé des centaines de vie ; on n’a pas le droit de dire le contraire », car hélas, nous en sommes là dans notre fichu pays :

« ON N’A PAS LE DROIT »

– d’être climato-sceptique ; contre la théorie du genre ; l’écriture inclusive ; l’immigration incontrôlée ;
– ou pour la préférence nationale ; la tolérance zéro ; les statistiques ethniques ; le retour aux frontières d’avant Schengen, etc…

En revanche, le camp d’en face s’autorise à raconter n’importe quoi (puisqu’il n’a plus de contradicteurs).

Le contrôle technique pour les voitures a été instauré le 1er janvier 1992. A l’époque, l’argument massue pour l’imposer était que 17% des accidents étaient dus au mauvais état du véhicule (2). En 1972, vingt ans plus tôt, le nombre de tués sur les routes était de 18 034. En 1991, ce triste bilan avait fondu de moitié. C’était avant le contrôle technique et les radars sur les routes.
La baisse du nombre de morts depuis tient à plusieurs facteurs dont le principal est la sécurité passive des voitures modernes.

En ce qui concerne les deux roues, selon les statistiques parfaitement fiables de la « Mutuelle des Motards », les accidents dus au mauvais état de l’engin représentent… 0,3% des sinistres. Et les accidents sont souvent occasionnés par des jeunes « branleurs » roulant sans permis sur des bécanes trafiquées. Ceux-là continueront à rouler sans contrôle technique. J’ajoute qu’il est possible de rouler avec une voiture en mauvais état sans s’en rendre compte. Avec une moto c’est presque impossible. De plus, les gens qui contrôlent les voitures sont tous titulaires du permis « B », alors que ceux qui vont contrôler nos motos ne possèdent pas tous le permis « A ». Comment peut-on contrôler un engin qu’on ne sait pas conduire ? Pour moi, il faut être motard pour émettre un avis sur une moto.

A l’heure actuelle, le véritable  danger pour les motards, c’est l’état LAMENTABLE de notre réseau routier qui, au fil du temps, n’a rien à envier aux pistes africaines ou aux routes indiennes.

Et puis, le contrôle technique moto, c’est la goutte de trop. Le franchouillard que je suis en a marre, plus que marre, de ces incompétents arrogants qui, en sept ans, ont augmenté la dette de la France de 1 000 milliards d’euros.

Nous en sommes à 3 100 milliards de dette et Macron continue à faire des cadeaux « quoi qu’il en coûte » aux pays sous-développés, à l’Ukraine, ou encore aux immigrés qui nous arrivent massivement. On matraque allégrement les classes moyennes, on paupérise les forces vives du pays, on tue notre paysannerie, pour complaire aux européistes ou à la secte écolo (qui n’a pas compris qu’elle est la fausse barbe des mondialistes). Chez nous, depuis que les « Khmers verts » ont conquis certaines grandes villes, l’automobiliste et le motard sont invités à y rouler à… 30 km/heure, soit en gros la vitesse d’un vélo électrique. On en voit d’ailleurs de plus en plus, chevauchés par des bobos, car cette engeance imbécile adhère comme un seul homme (3), sans esprit de rébellion, à la moindre ineptie, à condition que ce soit « bon pour la planète ». Le panurgisme – la servilité moutonnière – est un des nombreux maux de notre époque décadente.

Mais emmerder l’automobiliste et le motard est, pour l’écologiste, la jouissance suprême. Il a d’ailleurs inventé la ZFE (qui doit vouloir dire « Zone de Forfaiture Environnementale »), contrainte qui ne règlera pas la pollution de la planète. Nous, Français, nous représentons 1% de la population mondiale et 0,8% des émissions de gaz à effets de serre. C’est nul, ridicule, insignifiant au regard des millions de tonnes de déchets, de plastiques, d’huiles, de résines, de colles, de peintures, de détergents, de médicaments, d’engrais, et autres saloperies chimiques qui sont déversées dans les océans, sur terre ou dans l’air à longueur d’année (et que nous finissons par respirer ou ingurgiter).

Pendant longtemps, le grand voyageur que je suis a cru que l’Afrique était sale et polluée, jusqu’au jour où j’ai découvert l’Inde. L’Afrique, c’est 1,5 milliard d’habitants (et une natalité de 4,5 enfants par femme).
L’inde, c’est 1,4 milliard d’habitants, alors de qui se moque-t-on ?

Je ne supporte plus que des abrutis viennent m’expliquer que, pour moins polluer avec une vieille bagnole, je dois polluer davantage en achetant une voiture neuve. J’ai mis un certain  temps à (essayer de) comprendre le système « Crit’Air ». Je le trouvais complètement  stupide puisqu’il ne pouvait pas prendre en compte les futures normes de pollution. En fait, c’est voulu : « Crit’Air » n’en tient pas compte parce qu’il n’y en aura pas. C’est juste un compte à rebours avant l’interdiction de circuler de tout véhicule à moteur. Car même les véhicules électriques sont dépendants du pétrole, indirectement. Il n’existe pas de plastique produit à partir d’électrons et le plastique de cellulose de maïs est une vaste foutaise. Plus le temps passe et plus j’ai l’impression de lire un script écrit par des malades mentaux qui prétendent détenir la vérité, avec toujours les mêmes « éléments de langage » et les mêmes mesures proposées (ou plus exactement imposées) dans différents pays d’Europe. Les ZFE sont à l’image des débats environnementaux depuis 20 ou 30 ans.  Un parti-pris qui ne supporte pas la controverse ou la contradiction ; qui doit s’imposer à tous, sans le moindre recours et selon un calendrier totalement arbitraire. Bruxelles et les écolos  sont obsédés par l’idée de faire disparaitre le moteur à explosion. L’arrêt de mort est déjà fixé : 2030 et même avant, si les peuples se montrent dociles. Et on nous bassine dans toutes les publicités avec la solution-miracle : le moteur électrique. CQFD, c’est une évidence, que n’y a-t-on pensé avant (4) ?

On peut être un franchouillard, climato-sceptique, amoureux des belles mécaniques et faire preuve, de temps en temps, d’ouverture d’esprit. Mais je dois avouer que je ne saisis pas toujours la logique et les motivations des partisans du « tout électrique ». En fait, qu’est-ce que ces ayatollahs reprochent au moteur thermique ? Ses émissions polluantes, les fameuses « poussières fines » qui tueraient parait il 40 000 personnes par an. D’où sort ce chiffre ? Mystère et boule de gomme !

En fait, personne n’est contre le fait de (tenter de) réduire la pollution, mais rappelons que la pollution résultant des hydrocarbures est à 98% le fait du chauffage, des camions, des avions de ligne et des navires marchands : cargos, méthaniers, paquebots de croisière…etc…

Les industriels, comparses des écolos, invoquent la pénurie de pétrole à court terme. Or c’est un mensonge, un bluff, un énorme bobard : depuis plus d’un demi-siècle, on nous raconte n’importe quoi: En 1974, par exemple, lors du premier choc pétrolier, on nous annonçait  comme une fatalité inéluctable : « Dans 20 ans (soit en 1994) il n’y aura plus de pétrole ». Nous sommes en 2024. Notre consommation de pétrole a été multipliée par quinze depuis et nos réserves de pétrole sont deux à trois fois plus importantes qu’en 1974.

Du pétrole – énergie fossile donc qui se régénère – il y en a partout; sous les grands lacs africains, en Mer du Nord, sous la calotte arctique et même…  sous la Région Parisienne !

Et puis, si nos dirigeants n’étaient pas d’une inculture crasse, ils sauraient que « l’opération Barbarossa » (invasion de l’URSS par l’Allemagne en juin 1941) visait à s’emparer des gisements de pétrole soviétiques pour alimenter la force mécanique du 3ème Reich. Les Allemands ont capitulé à Stalingrad le 2 février 1943. Durant toute la Seconde Guerre Mondiale, leurs divisions de panzers, leurs  escadrilles de chasseurs et de bombardiers, bref toute leur énorme machine de guerre a utilisé très majoritairement du carburant… de synthèse.

Le privilège de l’âge – il en faut bien un ! – c’est qu’on a un certain recul sur les évènements. Tous les progrès humains qu’on nous prédisait à la fin des années 60 n’ont jamais vu le jour. En l’an 2000, on allait guérir le cancer « comme une simple grippe » ; on vivrait plus de 100 ans ; on se déplacerait sur des machines volantes ; on irait en vacances sur la lune ; il n’y aurait plus de guerre ; que sais-je encore ? Rien de tout cela ne s’est réalisé. Mais tous ces chercheurs, savants, stratèges, experts, souvent autoproclamés, n’ont pas vu venir le réveil de l’islam ou la naissance du Wokisme.

Pas plus qu’ils n’ont pressenti ou prédit que l’invention du micro-processeur allait révolutionner l’informatique, la téléphonie, l’image et mondialiser les relations commerciales. Je ne reproche pas à ces gens-là de passer leur vie à se tromper, mais je les accuse de NOUS tromper en permanence.

Pourtant, il arrive – trop rarement hélas ! – que les analyses de ces pseudos experts me fassent plaisir, mieux, qu’elles me fassent rire. Samedi, après ma virée motarde, j’ai lu en diagonale le fatras d’informations, notifications, articles divers que me délivre mon ordinateur (sans que je lui demande) et je suis tombé sur un article qui m’a mis d’excellente humeur.

Mathilde Fontez, rédactrice en chef du magazine scientifique « Epsiloon », nous apprend que la pollution a baissé globalement dans le monde, donc que le contrôle de la qualité de l’air mené depuis les années 1990 porte ses fruits. Mais figurez vous que la lutte contre la pollution, autrement dit la disparition de la couverture d’aérosols qui réfléchit la lumière solaire vers le ciel, aggrave le réchauffement. Ça pourrait représenter jusqu’à 40% de l’augmentation de l’énergie qui réchauffe la planète entre 2001 et 2019. Une nouvelle un peu dérangeante : la baisse de la pollution à l’échelle de la planète aggrave le réchauffement climatique.

Le sujet serait dans toutes les discussions entre les experts. D’autant plus qu’on est en train de tirer le bilan de l’année 2023 : « année la plus chaude de l’histoire ». Et c’est – en partie – à cause de la baisse de la pollution. Une série d’études viennent de quantifier cet effet, et montrent qu’il est important : la baisse de la pollution serait responsable de la moitié de l’accélération actuelle du taux de réchauffement. La dernière étude qui vient d’être publiée le 3 avril 2024 par des chercheurs de l’institut « Cicero » en Norvège, et qui se base sur les observations satellites, évalue qu’elle pourrait représenter 40% de l’augmentation de l’énergie qui a réchauffé la planète entre 2001 et 2019. Je vous livre les raisons invoquées par les experts : lorsqu’elles sont en suspension dans l’air, les particules de pollution réfléchissent la lumière dans l’espace, et provoquent donc un refroidissement. Si on en a moins, il y a réchauffement.

En gros, la terre polluée est plus réfléchissante. Non polluée, elle est plus sombre, et donc elle capte plus la chaleur du soleil. Ces phénomènes sont connus depuis longtemps. Mais ce qu’on découvre aujourd’hui, c’est l’importance de l’effet, et sa complexité.

Il est difficile, voire impossible, de prédire précisément comment cela va évoluer.

Bien évidement, la fin de l’article remet le lecteur dans le droit chemin. A la question « faut-il arrêter de dépolluer ? », les experts répondent unanimement « Non, on ne choisit pas entre la peste et le choléra. La mauvaise qualité de l’air provoque chaque année plus de quatre millions de décès prématurés sur la planète… » Ouf, on respire, en l’occurrence, de l’air… pollué.

Le coronavirus, la peste, le choléra, il faut croire que ça ne suffisait pas ; l’écologie (punitive) nous est tombée dessus, et, croyez moi, elle est pire que la vérole sur le bas clergé !

1)- Rouler à 80 kms/h avec une grosse cylindrée dont l’allure de croisière idéale est 110 km/h c’est idiot et… polluant car le moteur n’est jamais au bon régime.

2)- J’ai été inspecteur d’assurances de 1975 à 2010, date de mon départ à la retraite, je connais donc un peu le sujet, disons un peu mieux que les gens qui prétendent nous informer.

3)- les féministes et les LGBT voudront bien m’excuser : ce n’est en rien une provocation mais une expression française.

4)- La première voiture électrique date de… la fin du 19ème  siècle. La « Jamais Contente », véhicule électrique, conservée au Musée de la Voiture de Compiègne, est la première voiture à dépasser les 100 km/h en 1899 ! Si la voiture électrique était la panacée, pourquoi l’avoir délaissée pendant plus d’un siècle ?

One thought on “Contrôle technique des deux-roues : arnaque et ineptie !”

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