C’est le titre d’un « documentaire » nauséabond (c’est bien le mot) de 50 minutes, diffusé sur LCP ce 15 septembre 2022.
Un exercice étonnant de désinformation destinée à détruire méthodiquement la formulation d’une réalité – pourtant claire, hélas – qui gêne de plus en plus ceux qui gouvernent la France.Ce documentaire étant proposé en replay, n’hésitez pas à le visionner, ne serait-ce que pour comprendre les mécanismes utilisés par la « chaîne parlementaire » (et beaucoup d’autres) pour nous endormir, nous mentir et nous berner.
Vous le trouverez aussi au bas de l’article (en attendant qu’il soit censuré).La conclusion est contenue dans le titre : on comprend déjà qu’on va, dans une instruction à charge, détruire, par tous les moyens possibles, y compris les plus malhonnêtes, l’histoire d’une « idée mortifère ».
Rappelons quand même que cette chaîne LCP est financée par des fonds publics, que sa vocation est de rendre compte des activités de l’Assemblée Nationale et du Sénat, et qu’elle est supposée être animée par de vrais journalistes…
Le ton est donné dès les premières minutes. Le Grand Remplacement est fondé sur une « présentation raciale et raciste du monde », c’est un « fantasme ne reposant sur aucune donnée statistique », etc…
Pour faire un peu plus sérieux, on remonte loin dans l’histoire, pour tenter de donner un aspect culturel et historique à ce torchon télévisuel. On évoque le passé colonial de la France… qui aurait induit le fantasme d’une « invasion noire » ! Quelques images de l’exposition coloniale, la Première Guerre Mondiale, l’arrivée des Noirs sur le territoire ; on les voit, on en a peur, ils sont « impressionnants ».
Comme il faut bien faire un peu « intello », on accroche cette phobie à celle des Juifs, initiée par les Nazis. Fantasme qui franchira l’atlantique, on y reviendra plus tard…
Petite visite au Camp des Saints de Jean Raspail, fulgurance visionnaire qui aurait, selon nos disciples de Goebbels, initié les premières idées « nauséabondes ». Ben voyons !
On en arrive enfin à Renaud Camus et à sa fameuse « théorie » du Grand Remplacement. On le présente dans son château de Plieux, en rappelant d’emblée (on est objectif ou on ne l’est pas) qu’il a été « condamné pour provocation à la haine ». Ça met dans l’ambiance. On fait naïvement semblant de s’interroger : « comment Renaud Camus a-t-il pu récupérer et cristalliser toutes ces idées nauséabondes ? ».
Heureux ceux qui parviennent à saisir quelques paroles de bon sens au milieu du gloubi boulga que leur infligent les pseudo journalistes de LCP-Pravda. Lesquels se tirent alors une balle dans le pied en évoquant le « génocide par substitution ».
Faute non exploitée par Renaud Camus (à moins que sa réponse n’ait été coupée au montage). Le « génocide par substitution » a été imaginé par Aimé Césaire, écrivain et poète martiniquais, élu de la république, ancien maire de gauche de Fort de France, pour décrire les mouvements migratoires inversés entre antillais et métropolitains. Pour mémoire, il est aussi l’inventeur de la « négritude ».
Les mêmes qui fustigent aujourd’hui le Grand Remplacement ont dû un jour s’extasier devant la notion de génocide par substitution d’Aimé Césaire. Enfin, les plus cultivés…
C’était inévitable, on a droit aux inepties du démographe officiel de la république, Hervé le Bras, qui indique en passant qu’il n’y a eu « que 109 000 immigrés l’année dernière pour 67 millions d’habitants ». Montant sans doute minoré, car il ne prend en compte que les immigrés officiels, ignorant les entrées irrégulières, mais le pire est ailleurs.
Si ces immigrés ont vocation à rester, il faudrait plutôt, évoquant l’évolution démographique, les comparer aux naissances : environ 700 000 par an. C’est déjà plus significatif, si on étudie le Grand Remplacement…
Le « démographe » officiel insiste et proclame, péremptoire : « toutes les théories de Renaud Camus sont contredites par les chiffres » (*). Réponse sereine du ci-devant Camus : « Jean Moulin n’avait pas besoin de statistiques pour observer que la France était envahie par les Allemands ». On ne saurait mieux dire…
Les piètres pisse-copies de LCP ont quand même laissé passer un brûlot de quelques mots, Renaud Camus rappelant tranquillement, sans être contredit, que « le Grand Remplacement n’est pas plus une théorie que la Grande Peste, la Grande Guerre, ou la Grande Dépression, mais un fait observable et objectif »…
La suite du « documentaire » est une constatation navrée de l’expansion de l’idée de Grand Remplacement, y compris à l’international. On n’hésite donc pas à mettre sur le dos du pauvre Renaud Camus les attentats de Brevik en Norvège et de Christchurch en Nouvelle Zélande… Camus devient une référence, son expression fait mouche, se lamentent les fonctionnaires de LCP…
Ensuite, c’est carrément le mur des Lamentations. Internet serait devenu le support des théories racistes (on apprend incidemment – surprise – que l’extrême droâte est majoritaire sur la toile). Tout le monde y passe, sans oublier Eric Zemmour (qualifié d’ « éditorialiste d’extrême droite », bien sûr) qui a rendu populaires ces théories « nauséabondes » et qui serait « responsable » des résultats de ce récent sondage Harris-Interactive Challenge selon lequel 67 % des français seraient inquiets par le « Grand Remplacement.
On découvre au passage qu’il existe désormais des « politistes » (il n’est jamais trop tard pour s’instruire). L’un de ces poli-machins a eu le culot de proférer l’énormité suivante : « la question était mal posée : si on avait précisé que le Grand Remplacement était une théorie d’extrême droite, le résultat aurait été très différent ». Ben voyons !
Quel admirable aveu de la manipulation sémantique, devenue désormais monnaie courante. Au point de le reconnaitre sans vergogne devant les caméras d’une chaîne officielle !
La conclusion de ce torchon médiatique relève de la science-fiction. On commence par brocarder Jean Raspail, mais on finit par le prendre comme (dangereux) modèle pour l’avenir.
Connaissez vous le projet de l’extrême droâte ? Pour faire simple, c’est la constatation que, si on ne réagit pas plus rapidement, il sera bientôt trop tard pour renverser le processus du Grand Remplacement. Nous sommes tous à peu près d’accord sur ce postulat de base. Mais comme nous sommes de violents fascistes racistes et néo-nazis, il parait que nous pensons tous qu’il faut « accélérer » les choses.
C’est l’« Accélérationnisme », stade suprême du chaos fasciste en cours. Autrement dit l’extrémisme de l’extrême droite. Une seule solution, nous annonce la Pythie de la rue de l’Université : la violence, les attentats, la guerre civile. Comme en Norvège, comme en Nouvelle Zélande. Pas un mot évidemment sur les attentats islamistes de Paris en 2015, sur le drame de Nice, sur les 3000 morts du World Trade Center le 11 septembre 2001, ni sur tous les attentats islamistes commis depuis des décennies et sur les attaques au couteau qui prolifèrent aujourd’hui partout en France.
Mes chers compatriotes, si nous sommes un peu impatients de renverser la vapeur, apprenez que c’est parce que nous sommes devenus « accélérationnistes ». On apprend en passant que 8 attentats fascistes ont été déjoués en France depuis 2017 ! Quelle horreur !
Le documentaire se termine donc comme attendu sur le danger fasciste. Si vous visionnez ce torchon audiovisuel, ne manquez pas la fin. On y voit, en image de fond à ces menaces « accélérationnistes »,… la cathédrale Notre Dame de Paris en feu ! Comme pour suggérer quelque chose de bizarre à notre inconscient…
Au fait, où en est l’enquête sur l’incendie de Notre Dame ?
Ne serait-ce pas un coup des accélérationnistes ?
Renaud Camus et Éric Zemmour ont-ils un alibi solide pour le 15 avril 2019 ?
Marc Le Stahler
16 septembre 2022
(*) La remarque de ce prétendu spécialiste est d’autant plus savoureuse que les statistiques ethniques sont interdites par la loi, ce qu’il ne peut évidemment ignorer et qui en dit long sur son mépris vis à vis des téléspectateurs.