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14ème jour de guerre
Les bombardements continuent.
Plus de 2 millions d’Ukrainiens ont fui le pays.
Le Président ukrainien annonce qu’il serait prêt à faire des concessions sur le Donbass et sur la non adhésion de l’Ukraine à l’OTAN mais toujours pas de cessez-le-feu.
Seulement une trêve humanitaire ce matin pour l’évacuation des blessés.
L’embargo sur le pétrole et gaz russes divise les alliés.
LES ÉTATS-UNIS
Ils ont décrété un embargo sur le pétrole et le gaz russes.
C’est un embargo purement symbolique car les États-Unis n’importent pas de pétrole et de gaz russes.
Rappelons que les États-Unis sont quasiment indépendants pour leur énergie.
La Grande-Bretagne a suivi les États-Unis.
Et Biden veut entraîner l’Europe.
MAIS L’EUROPE…
…ne peut pas suivre.
Pour une raison évidente : l’Europe dépend du pétrole mais surtout du gaz russe.
En particulier l’Allemagne et l’Italie.
Un embargo ne provoquerait pas seulement une flambée des cours, il provoquerait des pénuries sans précédent.
Tout est certes possible, on l’a vu depuis deux semaines, mais il paraît peu probable que l’Europe s’aligne sur la position américaine.
EN ATTENDANT
Les matières premières continuent à flamber.
Et, d’un point de vue économique, c’est la principale conséquence de cette guerre en Ukraine.
Comme nous le répétons ici depuis plusieurs jours nous sommes confrontés à un choc énergétique.
ET CONTRAIREMENT…
…à ce qu’on entend partout, et qui commence d’ailleurs à me taper sur les nerfs, comme les gens qui paniquent et comme ceux qui parlent de troisième guerre mondiale, c’est une situation que nous avons déjà connue.
Nous avons déjà connu des chocs sur l’énergie.
Dans les années 70, à deux reprises, en 1973 et en 1979.
Et au début des années 90 avec l’invasion du Koweït par l’Irak.
CONTRAIREMENT À LA CRISE COVID
Nous ne sommes pas du tout en territoire inconnu.
Nous avons des repères.
Nous pourrons mesurer les impacts.
Et nous pouvons même évaluer les conséquences.
La conséquence c’est une inflation galopante pendant quelques semaines, puis une inflation durable pendant plusieurs mois.
La conséquence c’est un ralentissement économique européen marqué, voire quelques mois de récession, du fait de l’arrêt des relations commerciales avec la Russie mais surtout du fait de la chute du pouvoir d’achat et donc de la consommation.
En Europe seulement, les États-Unis résisteront beaucoup mieux car ils sont moins touchés.
LA SEULE NOUVEAUTÉ ÉCONOMIQUE
Dans cette crise, la seule expérience que nous n’avons jamais faite, c’est le fait de débrancher des circuits économiques et financiers un pays comme la Russie.
Ça c’est nouveau.
Nous la débranchons de façon temporaire.
Pas définitive.
Mais cela aura des conséquences majeures sur l’économie européenne et surtout sur les entreprises qui sont très actives en Russie.
C’est le seul aspect économique nouveau de cette crise. Le reste, on connaît, mais c’est surprenant de voir à quel point on vit dans l’hystérie du moment en oubliant toute référence au passé.
PRUDENCE, OUI
Panique, non.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
LE PLUS DÉLIRANT
Cette crise avec la Russie amène les États-Unis à réfléchir à se rapprocher du Venezuela, et de ses vastes réserves de pétrole, malgré le régime de Maduro
Et l’Europe se demande si, finalement, on ne devrait pas alléger les sanctions sur l’Iran pour profiter de son pétrole.
Quand l’économie drive la géopolitique.
RETOURNEMENT DE VESTE
Les banques européennes ne voulaient pas financer les entreprises de Défense.
La raison ?
Les armes c’est sale et ce n’est pas ESG…
Mais le vent a tourné.
Et les vestes se retournent.
L’armement est devenu vital et la Défense est devenue une priorité européenne.
On trouvera bien le moyen de la rendre ESG.
Et les banques européennes sont aujourd’hui très intéressées à financer la Défense…
PRÉPAREZ-VOUS…
…à un plan massif d’investissement avec un méga emprunt européen.
Pour financer l’indépendance énergétique de l’Europe vis-à-vis de la Russie.
Vaste programme.
L’Europe veut réduire de 80% sa dépendance au gaz russe.
Et toujours rien sur les efforts pour réduire notre consommation.
L’ACTUALITÉ DE VOTRE ARGENT
Par MoneyVox, le spécialiste de l’information sur l’argent (banque, crédit, impôt, etc.)
“Dons pour l’Ukraine : comment éviter les arnaques”
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les appels aux dons se sont multipliés sur Internet. Dans leur sillage, de nombreuses escroqueries ont été élaborées pour détourner l’argent issu de la solidarité.
Lire cet article sur Moneyvox.fr
REVOIR…
…C’est votre argent de vendredi dernier, en replay.
C’était une émission intégralement consacrée à la guerre en Ukraine.
Ses conséquences économiques.
L’impact sur les marchés.
Vous avez pu retrouver les anticipations de nos Jedi de l’économie et de la finance : Virginie Robert de Constance Associés, Ana Boata d’Euler Hermès, Denis Ferrand de Rexecode, Benjamin Rousseau de Cogefi.
Pour découvrir ou redécouvrir l’émission,  c’est ici
DU COTÉ DES MARCHÉS
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB.
La volatilité est clairement de retour sur les marchés actions. Lundi, le CAC40 perdait jusqu’à 5% en matinée, avant de céder “seulement” 1,31% à la clôture. Hier, nouvelle séance de montagnes russes au gré des actualités ukrainiennes, le CAC s’est payé le luxe de bondir de 4,4% en séance pour finalement céder 0,32% à 17h30 (à 5 963 points). Ce matin, il ouvre en forte hausse de 3% à 6 135 points. Le secteur bancaire a fortement rebondi hier et ouvre en hausse ce matin mais ne parvient pas à contrebalancer les pertes de ces dernières séances. C’est en particulier vrai pour Société Générale, exposée au marché russe. Le titre a fini en tête du CAC40 hier (+5,72% à 21,07€) mais abandonne près de 8% sur les cinq dernières séances et plus de 29% depuis le 1er janvier. Une seule donnée économique à suivre aujourd’hui : les stocks de pétrole américains, à 16h30.
La Bourse de Tokyo clôture en petite baisse ce matin, -0,3% à 24 717 points.
Le Brent s’échange à 129,6 $ (+0,12%).
L’once d’Or se négocie à 2 045 $ (+2,35%).
L’euro/dollar évolue à 1,092 $ (+0,19%).
ON S’EN FOUT ?
Valérie Pécresse va encore perdre quelques points dans les sondages: les déclarations de patrimoine des candidats ont été rendues publiques et elle affiche un patrimoine de 9.7 millions d’euros, loin devant les 4.2 millions d’euros de Z; Je ne m’explique toujours pas comment Macron ne peut avoir “que” 500 000 euros alors que même Poutou affiche un patrimoine de 122 000 euros; Le milliardaire tchèque K?etínský est monté au capital de Casino, il en détient plus de 10%; La Moldavie a le sentiment qu’elle est la prochaine sur la liste de Poutine, rappelons qu’une partie de son territoire est aussi contrôlée par les forces séparatistes pro-russes depuis 1992; L’Etat a décidé de mettre les Ehpad sous surveillance après le scandale Orpea; 50ème anniversaire de la sortie du premier Parrain.

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