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L’Intérieur compte acquérir 7 000 capteurs nomades de contrôles biométriques, pour 21 millions d’euros

Le ministère de l’Intérieur profite du renouvèlement de son marché de capteurs d’empreintes digitales et de lecteurs de documents d’identité pour investir 1,6 million d’euros dans des « solutions de prises d’images faciales », plus 21 millions de « capteurs nomades d’empreintes digitales doigts et palmaires ».

Le ministère de l’Intérieur vient de lancer un appel d’offres estimé à 27 millions d’euros (hors taxes) de « capteurs, lecteurs et prise d’images faciales », dont 21 millions de « capteurs nomades d’empreintes digitales doigts et palmaires », et 1,6 million de « fourniture de solutions de prises d’images faciales ».

Le règlement de consultation précise cela dit que si le projet d’accord-cadre « est conclu sans montant minimum », le « montant maximum » des différents lots est, quant à lui, fixé à un total de 56,35 millions d’euros.

Le Cahier des clauses techniques particulières (CCTP, expression officielle désignant le cahier des charges), précise qu’il s’agit du renouvellement d’un précédent marché, initialement estimé à 2,27 millions d’euros, et qui avait été attribué en 2019, pour 1,42 million d’euros, à Gemalto (ex-Gemplus, depuis racheté par Thales pour 4,8 milliards d’euros).

À l’époque, le ministère de l’Intérieur n’avait pas cherché à acquérir de « solutions de prises d’images faciales ». Le CCTP précise que « l’évolution de la réglementation européenne » le conduit cette année à intégrer, « notamment », l’acquisition de ce type de « solutions » dans cette nouvelle consultation.

De plus, le lot n°3 de fourniture de « capteurs d’empreintes digitales multi-doigts “sans contact” », qui avait alors été estimé à 60 000 euros seulement, n’avait finalement pas été attribué. Son équivalent « avec contact », estimé dans le nouveau marché à 21 millions, semble correspondre à la solution visant à permettre des contrôles biométriques «en bord de route » dont nous avions révélé le projet en mars 2021.

Nous y relevions que le ministère venait de lancer une demande d’informations (DI, ou RFI en anglais), adressée «aussi bien aux opérateurs leaders sur le marché de la biométrie qu’aux startups, TPE, PME, centre de recherche ou toute autre entité située en France ou au sein de l’Union européenne », afin de l’aider à identifier comment doter ses agents de nouvelles « solutions de capteurs biométriques » mobiles, « de préférence via un smartphone/tablette, voire à partir de l’appareil photo d’un smartphone/tablette ».

Évoquant le recours à la biométrie en mobilité en matière de contrôle « en bord de route », les députés Didier Paris et Pierre Morel-L’Huissier déploraient en effet en 2018, dans leur rapport d’information sur les fichiers mis à la disposition des forces de sécurité, que « si les applications Néo/Néogend [utilisées, respectivement, par la police et la gendarmerie, ndlr] permettent la consultation des fichiers de police à partir de données alphanumériques (nom, prénom, date, lieu de naissance), elles ne permettent pas encore en revanche le contrôle à partir de la biométrie ».

En 2021, le ministère de l’Intérieur cherchait donc à « identifier des solutions techniques (équipements/logiciels) novatrices et aptes à une utilisation sur le terrain », en prévision d’un futur marché public, qui devait être lancé en mars 2022.

Ce dernier aura donc mis un an de plus à être préparé, et estime à 21 millions d’euros le coût des 7 000 capteurs nomades de contrôles biométriques « en bord de route » que le ministère compte acquérir, soit 3 000 euros le terminal.

Une dizaine de fichiers, des dizaines de millions d’empreintes

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