Mon Général, Mmes et MM. Les Elus, Chers amis,
Paul, Louis, Juliette, ses jeunes enfants,
Christelle, son épouse, ils ne reverront plus jamais leur père, ni elle son mari.
Cette famille très unie a été disloquée au cours du mois de mai par un acte barbare, comme il s’en produit désormais, et de façon récurrente sur le sol de notre pays.
Alban avait 40 ans, à peu près l’âge de mon dernier fils, il avait embrassé très tôt la carrière militaire, à 18 ans, mais il avait aussi entamé une carrière de spécialiste médical en radiologie dans les hôpitaux militaires, son dernier poste était Laveran à Marseille.
Il a passé 20 ans de sa carrière médicale exemplaire à soigner et soulager ses malades.
Aujourd’hui, nous entourons de toute notre affection et de notre tendresse, son épouse, et ses enfants, et nous les aiderons, si besoin est, à se reconstruire dans leur vie et leur foyer familial sans Alban, tout en restant fidèle à la voie que ce chef de famille leur a laissée, ce fils de France dont ils doivent être fiers, Serviteur de la nation et chrétien pratiquant, et surtout ce père de famille conscient jusqu’à la mort de ses devoirs et de ses responsabilités.
Aujourd’hui, c’est le temps du souvenir, du recueillement, du devoir de mémoire après la disparition tragique et ignoble d’Alban Gervaise. Nous faisons également cette démarche, car nous n’admettons pas que les autorités de notre pays ne lui ait pas rendu un hommage public ; de même que l’Armée qui ne se contente plus d’être la Grande Muette, mais qui est devenue la Grande Amnésique. Quant aux médias qui nous parlent chaque jour des victimes françaises aux quatre coins de la planète, ils ont été très avares d’écrits après l’assassinat d’Alban.
Demain, sera un autre jour , un jour où les dépôts de gerbes, les commémorations, les manifestations pacifiques n’auront plus de sens, et plus aucune portée.
Demain , plus que jamais, devant la montée inexorable de tous les dangers qui visent à détruire la Nation Française, les patriotes que nous sommes, qui ont toujours refusé d’admettre la culture de l’excuse, du pardon, de l’absolution, de la soumission en fait, devront s’unir, s’organiser, pour résister et combattre l’inhumanité qui a lieu en France, à tout moment et en tout point du territoire, et surtout essayer, si c’est encore possible, de faire comprendre à nos compatriotes qu’ils doivent sortir de ce conditionnement politique et moral qui les conduit bien souvent à se culpabiliser face aux assassins et aux terroristes qui ont tué leurs proches.
N’oublions pas aussi ce qu’écrivait ce grand écrivain et poète , Paul Claudel, dans son livre « Feuilles Saintes » : « Quand on est en péril de mort, toutes les armes sont bonnes pour se défendre ».
En conclusion, et plus que jamais, nous devrons garder en mémoire le souvenir d’Alban Gervaise, mais aussi de toutes les victimes innocentes des terroristes, depuis 8 ans, du Bataclan, de la promenade des Anglais à Nice, des époux policiers tués à Magnanville, du Père Hamel, de Samuel Paty, de tous les autres, si nombreux, et surtout de ces deux jeunes filles, Mauranne Harrel et Laura Paumier, assassinées ici-même le 1er octobre 2017 par un terroriste islamiste. .
Enfin , nous souhaitons à Alban Gervaise de reposer en paix, et surtout rappelons-nous que nous n’avons qu’un seul devoir, qu’un seul intérêt, qu’une seule préoccupation, celle de défendre notre Patrie jusqu’à notre dernier souffle, pour sauver la France, la France Éternelle, celle qui nous a été laissée en héritage par nos aïeux et que nous avons la responsabilité de transmettre intacte, afin honorer notre reconnaissance de dette envers nos enfants, nos petits enfants et arrière-petits enfants.
Vive la République, et surtout Vive la France !
Marseille le 11 juin 2022
Association L’AIGUILLON